A Kyoto, vous entendrez sûrement parler des geishas. Vous aurez peut-être même la chance d’en croiser une à la tombée de la nuit. Cinq faits culturels étonnants sur ces artistes japonaises. Vous risquez d’être surpris !
Ne faites pas comme moi, c’est-à-dire crier dès que je voyais une « geisha », portée par l’excitation. Nous avons eu la « chance » d’en voir trois. A quoi les reconnaît-on ? Leurs petits pas, leur visage poudré de blanc, leur coiffure caractéristique et leur tenue.
Je vous conseille de suivre un free tour au pied du quartier de Gion mais aussi le long du canal bucolique Shirakawa et aux alentours, lorsque la nuit tombe, pour en découvrir davantage. Par exemple avec Guru Walk. En solo, la rue des geishas s’appelle Hanamikoji-dori. Un musée unique en son genre leur est également dédié à Kyoto. Des performances sont aussi données au Gion Corner mais je n’ai pas eu d’échos très positifs.
1. Les geishas ne sont pas des prostituées
Commençons par cela. Contrairement à ce que l’on pense, les geishas ne sont ni des travailleuses du sexe, ni des escorts, ni même des courtisanes. Il est vrai que le filmographie hollywoodienne, avec par exemple « Mémoires d’une geisha », laisse supposer le contraire. Les geishas sont en fait des artistes érudites formées à la danse, la musique, la littérature et surtout… la conversation. Elles sont donc censées offrir une compagnie raffinée à des invités de choix, prêts à payer des milliers de yens pour être divertis avec leurs performances.
2. Elles suivent une éducation rigoureuse
Votre guide insistera sur le fait que les geishas ne sont pas des fillettes « vendues » pour effectuer cette tâche. Il s’agit au contraire d’une carrière de prestige, intégrée à l’adolescence. Les « maiko » ou apprenties geishas passent des années à étudier les danses traditionnelles, la calligraphie ou l’instrument traditionnel shamisen. Les « geikos » sont à l’inverse, des geishas expérimentées. Selon notre guide, une geisha pourrait gagner jusqu’à 10000 dollars par mois mais cela me semble très excessif.
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3. Elles vivent en communauté
Les geishas résident ensemble dans une « ochaya », une pension qui leur est dédiée. Elles doivent bien entendu rester célibataires. Cette « maison de geishas » est dirigée par une « okami ». Celle-ci gère l’établissement, organise les performances et dispense la formation, longue et exigeante, des jeunes geishas. L’okami peut aussi être une ancienne geisha ayant accumulé beaucoup d’expérience. A ce propos je vous suggère le film « Makanai : dans la cuisine des maiko ».
4. Un maquillage et une coiffure spécifiques
Le maquillage des geishas est très important. Elles se recouvrent le visage de poudre de riz blanche, ce qui leur donne un effet « masque » caractéristique. Vous ne pouvez pas les rater lorsqu’elles se promènent dans la rue. Leur bouche est peinte de rouge vif. L’objectif est de mettre en valeur leurs traits. Presque toutes les geishas arborent des perruques faites de vrais cheveux appelées « katsura » au quotidien. Leur coiffure est retenue par des kanzashi (broches). Elles portent des kimonos traditionnels. Un kimono coloré est porté par une maiko, tandis que les geishas expérimentées choisissent souvent un kimono plus sobre.
5. La cérémonie du thé
Même si cela peut sembler déconcertant pour les Occidentaux, la cérémonie du thé est extrêmement importante dans la culture japonaise, et notamment dans la culture des geishas. D’ailleurs leur lieu de résidence, l’ochaya, est aussi une « maison de thé ». Celles-ci doivent maîtriser cet art, au même titre que chanter, danser, converser ou servir de l’alcool.
Et vous, aviez-vous entendu parler des geishas ?