Secrets de Fushimi Inari : ce que les guides ne vous disent pas

Fushimi Inari compte des milliers de torii.
Fushimi Inari compte des milliers de torii.

Fushimi Inari est l’un des sanctuaires les plus connus du Japon. Il est célèbre pour ses milliers de torii, ces arches rouges avec des inscriptions noires. Mes recommandations pour bien en profiter.

Fushimi Inari est un sanctuaire shinto situé à Kyoto. Il a été fondé en l’an 711, ce qui en fait l’un des plus anciens du Japon. La structure actuelle principale date de 1499, bien qu’elle ait été restaurée plusieurs fois. Fushimi Inari est réputé pour ses milliers de torii rouges alignés le long de sentiers à flanc de montagne.

Histoire des torii de Fushimi Inari

Les torii de Fushimi Inari ont été offerts par des mécènes et ont commencé à être installés massivement à l’époque Edo (1603–1868). Sur chaque torii, on trouve le nom d’une entreprise, d’un particulier ou d’une famille qui l’a offert en don. Une autre inscription indique la date précise à laquelle le torii a été érigé. Cela permet de retracer l’histoire des dons au fil des années.

Les inscriptions gravées dans la pierre ou peintes en noir sur fond vermillon sont aussi une façon de matérialiser une prière dans le temps : tant que le torii est debout, le vœu continue d’exister. Enfin, le torii est une porte symbolique : les inscriptions qu’il porte créent un pont visible entre le donateur humain et la divinité qu’il honore.

Le complexe religieux de Fushimi Inari est dédié à Inari, la divinité du riz, de la fertilité et de la prospérité. Offrir un torii est un acte de foi et de gratitude envers la divinité Inari, en espérant recevoir protection ou succès. C’est donc un moyen de s’attirer la chance dans les affaires, les récoltes ou la vie personnelle. Les commerçants sont nombreux à faire ce geste. Des statues de renards, messagers d’Inari, sont également omniprésentes à Fushimi Inari.

Se rendre à Fushimi Inari depuis Kyoto

Depuis le centre-ville de Kyoto, il faut prendre un train à la gare principale. Ils sont fréquents. Selon l’emplacement de votre hôtel vous pouvez même y aller à pieds : le site de Fushimi Inari se trouve au sud-est de la ville. C’est un lieu emblématique de la culture japonaise que vous devez absolument visiter. Il est possible de se restaurer sur le pouce à côté.

Le site est ouvert gratuitement toute l’année. Je vous conseille de vous y rendre tôt le matin car Fushimi Inari attire des touristes comme des locaux pour sa beauté spirituelle et naturelle. Mais rassurez-vous : comme le complexe est immense, vous pourrez facilement semer les autres visiteurs à mesure que vous prendrez de la hauteur.

Une demi-journée à Fushimi Inari pour le tour complet

Si vous êtes en bonne condition physique, vous pouvez envisager le tour complet de Fushimi Inari. Le sentier de 4 km est très agréable car il vous permettra de passer sous des milliers de torii jusqu’au sommet de la montagne. La marche est un peu exigeante, car la majeure partie (1 heure) est raide, mais elle en vaut vraiment la peine. Comptez trois heures minimum pour avoir le temps d’en profiter et de faire des photos.

Plusieurs chemins y mènent, avec de multiples embranchements. Ils conduisent à des panoramas ou au sommet (finalement décevant). Attention, c’est une véritable randonnée avec une belle montée finale pour faire les cuisses. Chaussez-vous correctement et évitez à tout prix de porter un kimono ce jour là. Vous pouvez choisir d’atteindre uniquement le sommet de la montagne ou d’ajouter le tour complet, ou de ne pas y aller et de revenir, à votre guise.

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Des rituels en chemin à Fushimi Inari

J’ai particulièrement apprécié le site de Fushimi Inari pour les nombreux rituels que vous pouvez faire en chemin. Il vous suffit d’imiter les locaux. En premier lieu, à l’entrée du complexe en bas, vers le sanctuaire principal, nous avons écrit en japonais nos vœux sur des morceaux de bois pour les accrocher. Vous pouvez acheter ici toute sorte de porte-bonheur, essentiellement orientés autour de l’argent et des biens matériels. Il est amusant de constater que les Japonais peuvent même souhaiter… la santé de leur patron ! Inenvisageable en France.

Un peu plus haut, on peut réaliser « le rituel de la pierre Omokaru ». Il consiste à soulever l’une des deux pierres placées sur des lanternes situées près d’un petit sanctuaire dans l’enceinte de Fushimi Inari. Avant de soulever la pierre, on formule un vœu. Si on a anticipé qu’elle était plus lourde et qu’elle semble finalement plus légère, notre vœu se réalisera. Mais si c’est l’inverse… ce n’est pas pour tout de suite !

Vous avez également le rituel de purification appelé temizu (ou chōzu) que nous avions déjà vu à Kamakura. Ce rituel consiste à se purifier en se rinçant les mains et la bouche à l’aide d’une louche. D’abord on prend la louche de la main droite et on rince la main gauche. Puis on change de main et on rince la main droite. Ensuite, on verse un peu d’eau dans la main gauche pour se rincer la bouche (sans boire). Enfin, on incline la louche pour faire couler le reste de l’eau sur le manche, pour le nettoyer. Retenez tout bien car l’enchaînement est complexe !

Et vous, aimez-vous tester les rituels locaux en voyage ?

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