A Patan, assistez à Rato Machhendranath, la fête des moussons

Patan, lors de la fête de Rato Machhendranath.
Patan, lors de la fête de Rato Machhendranath.

Au Népal, généralement au mois de mai, le Dieu de la pluie est porté sur un énorme char dans les rues de Patan, une ville de la vallée de Katmandou. Ne ratez pas la fête insolite de Rato Machhendranath.

Lors de mon arrivée à Katmandou au Népal, j’ai été informée par des habitants de la fête de Rato Machhendranath. En effet, chaque année, au mois d’avril ou de mai, une célébration est consacrée à l’arrivée des moussons au Népal. Une statue de Rato Machhendranath, le Dieu de la pluie, est portée sur un char coiffé d’une imposante structure de paille dans les rues de Patan.

Patan, cité de beauté, à voir pour Rato Machhendranath

Lors du mois népalais de baisakh (avril-mai), une fête népalaise spectaculaire se déroule à Patan pour appeler des pluies abondantes lors de la mousson à venir (juin à septembre). Cela permet d’assurer de bonnes récoltes, indispensables dans un pays pauvre comme le Népal. Concrètement, les habitants bâtissent un char pour porter la statue du Dieu de la pluie, appelé Rato Machhendranath. C’est l’un des évènements les plus importants de la région.

Patan est une ville de la vallée de Katmandou, séparée de la capitale par la rivière Bagmati. Elle est aussi appelée par son nom sanskrit, Lalitpur (cité de Beauté). Un nom qu’elle porte à merveille car Patan est une ville ravissante, au même titre que la vieille ville de Katmandou. On la rejoint depuis cette dernière en une petite demi-heure et environ 700 roupies népalaises en taxi. Même en dehors de la fête, la ville de Patan mérite le déplacement.

Construction du char et déambulation dans les rues

Concrètement, juste avant la fête, les morceaux du char (ratha), éparpillés un peu partout, sont assemblés. Le char se compose de quatre roues, d’un socle pour poser abriter la statue et d’un gigantesque « chapeau » fait de paille, le tout maintenu par des cordages. Les hommes s’affairent pour faire tenir tant bien que mal l’édifice. Haut de plus d’une dizaine de mètres, le char semble tout de même très instable. Tout autour, la foule s’agite pour acheter des offrandes ou déposer des billets afin d’attirer la chance.

L’effigie de Rato Machhendranath est ensuite placée sur ce véhicule original. Il faudra un mois pour la déplacer dans les rues de la ville. L’armée doit parfois même s’en mêler tellement le char est lourd et imposant. L’objectif est de conduire le Dieu de la pluie jusqu’à Jawalakhel. Le char y est ensuite démonté. La statue de Rato Machhendranath part alors sur un palanquin (plus pratique!) pour le petit village de Bungamati, à 6 km de Patan. Elle y restera six mois, avant de revenir dans son temple de Patan, à cinq minutes à pied au sud de Durbar Square.

A visiter aussi à Patan

Comme à Katmandou, l’entrée sur le site de Durbar Square, la place royale de Patan, coûte 1000 roupies. J’ai trouvé celle-ci encore plus belle que le Durbar Square de Katmandou. Patan est aussi réputée pour sa gastronomie, notamment dans le quartier des expatriés de Jhamsikhel et pour ses boutiques issues du commerce équitable.

La plupart des édifices de Durbar Square s’admirent de l’extérieur. Le palais royal, comprenant le musée de Patan, se visite. Il date du XIVe siècle. Vous pourrez voir le Mulchowk (cour intérieure avec sa porte en or), le Bhandarkhal Tank et surtout le très raffiné Sundari Chowk avec son bassin Tusha Hiti, en plus de toutes les galeries d’art. On y trouve de très anciennes statues mais aussi une belle collection des mutras existants (gestes avec la main).

Déjeunez sur un rooftop avec vue panoramique sur la place. Puis continuez vers le sud dans la rue principale bondée en direction du Rato Machhendranath Temple. De l’autre côté de Durbar Square, au nord cette fois, poursuivez la promenade vers le Temple d’Or (Kwa Bahal). Dénichez la porte dérobée permettant d’entrer dans ce temple bouddhiste à la façade couverte de métal doré. Le gardien du temple est un jeune garçon, remplacé… tous les trente jours !

Et vous, avez-vous assisté à des fêtes étonnantes à l’étranger ?

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