Golden Gai, l’enclave tokyoïte aux minis bars

Golden Gai se compose de quelques ruelles étroites.
Golden Gai se compose de quelques ruelles étroites.

Poignée de ruelles obscures au cœur du quartier vibrant de Shinjuku, Golden Gai est réputé pour son enfilade de minuscules bars. Son histoire remonte à la Seconde Guerre mondiale.

Le Golden Gai est un quartier nocturne incontournable de Tokyo. Ses petites maisons faites de bois et de tôle remontent à la Seconde Guerre mondiale, mais il a su conserver son caractère unique. On y trouve de minuscules bars pouvant accueillir cinq à dix personnes dans d’étroites ruelles au cœur de Shinjuku. Changement d’ambiance assuré dès les premiers pas…

Qu’est-ce que le Golden Gai ?

Il faut le voir pour le croire… Le Golden Gai est un petit quartier légendaire situé dans le district de Shinjuku, à Tokyo, au Japon, accolé au quartier chaud de Kabuki-chô. Il est célèbre pour son quadrillage de sept ruelles sombres (dont une traversante), habitées par de minuscules bars de 10 à 15 m² à l’ambiance unique et singulière. On dit qu’il y en aurait près de 300 ! Ils sont souvent décorés de manière originale et excentrique. L’histoire de ce quartier remonte à plusieurs décennies. Il fut un lieu de rencontre populaire entre locaux. Il est désormais aussi fréquenté par les étrangers.

Les origines du Golden Gai

Le Golden Gai est né dans les années 1950, après la défaite du Japon lors de la Seconde Guerre mondiale. L’endroit était appelé Sankô-chô à l’époque et se limitait à un terrain vague. La ville de Tokyo était alors en pleine reconstruction. Les activités de marché noir y avaient dans un premier temps été transférées. Beaucoup de petites structures ont été érigées à la va-vite. Le Golden Gai était finalement une sorte de bidonville. Il servit ensuite de lieu de prostitution jusqu’en 1958 lorsque c’était encore autorisé au Japon et les étages des maisonnettes, de maisons de passe.

Un lieu devenu underground

Le quartier est devenu de plus en plus couru pour son atmosphère alternative dans les années 1960 et 1970. Les bars ont alors vu le jour. Comme d’autres quartiers de ce type dans le monde, il a attiré une foule bohème et artistique, ainsi que des travailleurs de la nuit. Il servait de refuge aux marginaux : artistes, travailleurs de l’industrie du divertissement et ouvriers et leur permettait d’échapper à la réalité quotidienne. C’était un endroit où les intellectuels pouvaient aussi se retrouver pour discuter librement et partager des idées en petit comité.

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Le Golden Gai aujourd'hui

Aujourd’hui, malgré son évolution, le Golden Gai a conservé une atmosphère authentique qui fait tout son charme et séduit les touristes qui osent s’y aventurer. Car en effet, le Golden Gai n’est pas engageant (on peut même dire glauque…) pour une personne seule ou un couple. Rassurez vous cependant, il ne s’agit pas non plus des quartiers chauds de Bangkok en Thaïlande !

Miraculeusement, le Golden Gai a échappé aux ambitions des promoteurs immobiliers dans les années 1980. Les bars sont toujours petits et désuets. Leur capacité ne dépasse souvent pas une dizaine de personnes, voire même moins, ce qui créé une ambiance intimiste. Certains bars sont inspirés de la pop culture, d’autres diffusent du jazz ou du rock. Il y en a pour tous les goûts. N’hésitez pas à en tester plusieurs.

Le plus étonnant est que, à quelques encablures, le cœur ultra moderne de Tokyo bat son plein avec ses immenses panneaux publicitaires lumineux, ses concept stores gigantesques et ses sculptures loufoques comme la Tête de Godzilla. 

Et vous, oserez vous aller au Golden Gai ?

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