Entre Nord et Sud du Vietnam, Hoï An est la ville qui met tout le monde d’accord. Douceur de vivre, qualité de la gastronomie et beauté de l’architecture ne manqueront pas de vous séduire. Mais attention, la bourgade est quasi exclusivement dédiée aux touristes.
Quand on débarque à Hoï An, gros contraste après les rudesses et la fraîcheur du Nord du Vietnam. Après une journée passée à Da Nang au Ba Na Hills pour voir le Golden Bridge, j’ai pris un bus réservé en ligne, au niveau du pont dragon.
En une heure, on arrive à Hoï An où les auberges sont concentrées dans le centre-ville. Une autre option consiste à dormir à quelques kilomètres, au bord de la plage mais je vous le déconseille pour une simple nuit.
Les lanternes : ce n’est pas du folklore !
Hoï An est la ville aux lanternes, et ce n’est pas une réputation surfaite. Vous verrez ces guirlandes de boules de papier de toutes les couleurs accrochées aux maisons mais également aux embarcations qui promènent les touristes sur la rivière Thu Bôn.
A la nuit tombée, on vous proposera sûrement de déposer une lanterne (avec votre vœu) sur l’eau. Même si cette pratique est plus développée pour la « fête des lanternes », le 14e jour du mois lunaire, rassurez-vous, vous aurez tout de même un aperçu chaque jour de ce spectacle.
Les commerces vendent ces lanternes en pagaille et une virée à Hoï An est sûrement l’occasion idéale d’acheter ce souvenir typique du Vietnam. Vous pourrez même apprendre à en fabriquer au cours d’un atelier proposé dans la vieille ville et assister à une performance au centre d’arts. Une autre activité réputée à Hoï An est le cours de cuisine.
Une vie nocturne dynamique
A mon grand étonnement, la vie nocturne est très dynamique à Hoï An. Vous aurez l’embarras du choix entre une restauration sur le pouce avec les banh-mi (sandwich vietnamien épicé), la gastronomique typique du centre du pays et des options plus occidentales. Il y a l’embarras du choix au niveau des restaurants et vous comprendrez vite à quel point la ville est super touristique.
Après le repas, traversez le pont pour atteindre la rive des fêtards. Commencez par le marché nocturne. Le Tiger Tiger Bar est « LE » repaire des jeunes backpackers. Si vous cherchez une ambiance plus tranquille, vous aurez l’embarras du choix tout autour avec des pubs plus traditionnels. Vous allez voir des lumières, mais pas les mêmes que celles des lanternes !
De coquettes façades jaunes
A l’instar d’Hué, la ville impériale un peu plus au Nord, que je n’ai pas eu la temps de visiter, Hoï An est une ville bien entretenue, avec d’élégantes petites maisons dans les tons jaunes. Rien à voir en tout cas avec le chaos et la grisaille d’Hanoï ou de Hô Chi Minh-Ville. Dès que vous sortez de la zone reconnue « Patrimoine culturel mondial » par l’Unesco, c’est tout de même un peu moins charmant.
Vous pouvez vous balader une après-midi au gré des boutiques et des artisans du centre-ville, en prenant des photos et en visitant, ça et là, des temples, des pagodes et des jardins. Les habitants parlent davantage anglais que dans le Nord et sont très accueillants. Ne ratez pas Chua Câu, le joli pont piéton emblématique du XVIIIe siècle.
Un tour de vélo ou de coquille de noix
Pour compléter votre court séjour à Hoï An, louez un vélo (on en trouve partout à petit prix), pour vous rendre vers la plage. On vous proposera sûrement un itinéraire sur papier avec quelques points d’intérêt mais de toute façon c’est tout droit (et tout plat). Faites un plouf et reprenez le chemin en sens inverse.
Vous pouvez aussi faire un tour du côté du village de Cam Thanh aussi connu sous le nom « coconut village », célèbre pour ses embarcations en forme de coquille de noix très prisées des touristes. C’est un charmant petit village typique planté de cocotiers qui appelle le dépassement.
En conclusion, je dirais que Hoï An est une ville dissonante par rapport au reste du Vietnam, ce qui explique son succès. Elle m’a rappelé dans une certaine mesure Ninh Bình, la porte d’entrée de la baie d’Halong terrestre. Elle réunit tout ce que le voyageur demande : architecture léchée, restaurants et bars, centre-ville pédestre et cyclable, etc. Peut-être même trop, au point d’en faire une ville-musée…
Vous pouvez déjà réfléchir au vœu que vous allez faire à Hoï An...