Site archéologique baigné d’une mer turquoise, hébergements de charme, cenotes, lagune… La ville de Tulum a tout pour ravir les voyageurs qui découvrent la péninsule du Yucatan au Mexique. Voici quelques suggestions.
Tulum est une petite ville incontournable de la péninsule du Yucatan au Mexique. Moins touchée par le tourisme de masse que ses grandes sœurs Cancun et Playa del Carmen, envahies par les Américains, Tulum reçoit la faveur des touristes européens.
Elle se compose d’un bourg sans charme avec toutes les commodités pour les routards et d’un front de mer sur lequel s’alignent des lodges écologiques luxueux et leurs plages privées. Les deux « Tulum » sont distantes d’environ 8 kilomètres. Pour vous rafraichir, de nombreux bars ou restos du centre ont tout de même des piscines-cuves sur leur toit.
La première chose à faire est de choisir où vous souhaitez résider, et c’est votre budget qui le décidera pour vous. Sachez toutefois que pour être plus « indépendant », opter pour le bourg est un choix raisonnable, en raison de la proximité des transports en commun. Mais, pour un séjour dans un décor de rêve, il faudra mettre la main au porte-monnaie et préférer le bord de mer.
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Visiter le site archéologique de Tulum
Le site archéologique de Tulum se trouve sur la côte, juste avant le village quand on arrive de Playa del Carmen. Pour y accéder depuis le bourg de Tulum, le mieux est de prendre le vélo ou le taxi, mais vous pouvez aussi vous y rendre à pied si vous êtes motivé. Il faut s’acquitter d’un droit d’entrée (environ 4 euros hors stationnement). Autre option : longer la plage pour arriver par le Sud.
Attention, la dernière entrée se fait à 16h30, comme pour beaucoup d’attractions touristiques au Mexique. Il faut marcher 1 km dans la mangrove avant d’arriver aux ruines. La visite s’effectue avec ou sans guide au milieu des ruines mayas et son intérêt va crescendo. Le clou du spectacle est la vue depuis le temple perché sur la falaise.
Tulum a connu son apogée du XIIe au XVIe siècle en tant que centre commercial majeur de la zone, avant d’être abandonnée. Elle présente un style architectural typique de la côte orientale de la péninsule. Un personnage intéressant de son histoire est Gonzalo Guerrero, naufragé d’un bateau espagnol qui a fini par être adopté par les Mayas. Il faut aussi savoir que Tulum n’a pas été substituée par une ville espagnole, à l’inverse de beaucoup d’autres cités mayas.
Ce n’est pas le plus beau site archéologique du Yucatan, loin de là, mais vous aurez une vue magnifique depuis les ruines mayas sur la mer des Caraïbes. Ce qui, en soit, vaut déjà le déplacement car c’est l’unique dans ce cas. Les vagues turquoises viennent lécher le sable blanc et se déchainer sur la roche. Les Mayas avaient bon goût ! Il est possible de se baigner sur la plage en contrebas : pensez à prendre maillot et serviette.
Vous baigner dans un cenote
Un cenote kezako ? Littéralement « puits sacré », les cenotes étaient utilisés pour communiquer avec l’inframonde et les mayas y jetaient leurs offrandes. Ces incroyables formations géologiques résultent de l’érosion et de l’effondrement des sols calcaires au-dessus d’un réseau souterrain de rivières. Désormais ils font le bonheur des bons touristes que nous sommes.
Après quelques jours dans le Yucatan, vous ne poserez plus la question et vous aurez compris que les cenotes font partie intégrante du paysage. La chasse au cenote, c’est même LE meilleur à faire sur la péninsule. Il n’en existe pas moins de 10000 que ce soit en ville, dans la jungle ou les lagunes. Vous prendrez plaisir à découvrir tous les types de cenotes existants car il n’y en a pas deux qui se ressemblent.
A Tulum, j’ai opté pour Casa cenote, le cenote au crocodile, en raison de son originalité et de son accès facile en minibus depuis le bourg (12 km). Le droit d’entrée est symbolique et on peut se changer à l’abri. Ensuite vous pouvez nager en toute liberté dans l’eau bleue-verte absolument délicieuse et limpide à la recherche de Pancho, un « petit » crocodile pas vraiment terrifiant qui, a priori, n’a jamais mangé personne. J’ai adoré !
A l’inverse des autres cenotes (généralement des trous d’eau dissimulés par la roche et la végétation), Casa cenote est un cenote à ciel ouvert. Il donne sur un petit cours d’eau en bord de mer. Il est possible aussi de louer du matériel de snorkeling ou de faire la promenade aquatique avec un guide si vous n’êtes pas très à l’aise.
Lire ici quel cenote choisir sur la péninsule du Yucatan.
Faire du vélo le long de la plage
Dans le bourg, vous pouvez louer une bicyclette (à pédalier inversé) pour une poignée de pesos. C’est une excellente manière de découvrir le littoral. Vous devrez d’abord rejoindre le bord de mer en empruntant la piste cyclable pour une petite baignade vivifiante. Si vous allez à gauche, vous rejoindrez le site archéologique. A droite, vous vous dirigerez vers les hôtels et la plage, privatisée, ne sera bientôt plus accessible.
Longez ensuite pendant une bonne dizaine de kilomètres les boutique hôtels, tous plus beaux les uns que les autres. Admirez la noblesse des matériaux, l’originalité des formes, la finesse des décorations et les installations artistiques. Profitez-en pour prendre un verre sur l’une des terrasses. Attention, ce passage est assez délicat en vélo car il y a beaucoup de circulation.
Ne ratez pas l’incontournable sculpture en bois et plantes de Daniel Popper, The Ahau Tulum Statue, qui est devenue un peu le symbole de Tulum. Il faut toutefois payer pour la voir…
Les plus courageux pousseront encore 10 kilomètres vers la réserve naturelle Sian Ka’an. Il est possible d’y faire un tour de bateau et de vous baigner. Là, c’est très tranquille, vous avez déjà semé les touristes. La nuit tombe tôt, prenez-en compte cette donnée pour calculer votre horaire retour.
Vous rendre à la lagune de Kaan Luum
Découverte sur les réseaux sociaux, la lagune de Kaan Luum est surtout prisée des locaux qui viennent y passer leur dimanche en famille. Si bien que les personnes à l’accueil de mon auberge de jeunesse n’en avaient jamais entendu parler ! Demandez en ville quel bus prendre pour vous y rendre, il vous jettera en chemin à l’entrée. Ensuite, c’est fléché le long d’un petit sentier dans la jungle. Mieux vaut y arriver le matin. Il faut tout de même payer environ 15 euros l’accès.
Ensuite c’est tout bonnement le paradis. On pose sa serviette sur l’un des pontons et on se jette dans la lagune, tantôt turquoise, tantôt verte, selon la météo. L’eau n’est pas profonde, c’est plus pour barboter mais suffisant tout de même pour nager, et même plonger dans un cenote pour ceux qui ont le nécessaire. Le must reste tout de même de chiller sur une balançoire ou dans un hamac. Gros coup de cœur.
Lire ici mon article sur la lagune de Bacalar.
Moins bétonnée que Cancun et plus tranquille que Playa del Carmen, Tulum est LA destination hippie chic par excellence du Yucatan, mais les backpackers peuvent encore se régaler à bon prix.