Avant d’accéder au célèbre Machu Picchu, la plupart des voyageurs visitent quelques sites de la Vallée sacrée en guide de mise en bouche. Je vous livre mon top 5.
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Comment visiter la Vallée sacrée ?
La découverte de la Vallée sacrée et du Machu Picchu ne s’improvise pas. On peut choisir de visiter avec une agence l’ensemble des sites. Il est toutefois plus économique de parcourir la Vallée sacrée (Pisac, Ollantaytambo, Chinchero, Salinas, Moray…) en bus local avec une pause au milieu pour le célèbre Machu Picchu.
Dans les deux cas, vous prendrez le train pour le Machu Picchu à Ollantaytambo et vous économiserez la portion Cuzco – Ollantaytambo.
Nous avons choisi la seconde option : visiter la vallée sacrée en entier avec le Machu Picchu le deuxième jour. Il vous faudra acheter le boleto turistico (billet touristique) à 70 soles, amorti dès la deuxième visite. Il donne accès pendant 10 jours à tous les sites de la Vallée sacrée (sauf le Machu Picchu bien sûr). Pas franchement friande des ruines, j’ai été très impressionnée.
Ollantaytambo, la forteresse imprenable
La forteresse d’Ollantaytambo surveillait le chemin du Machu Picchu. Elle donne un avant goût de ce qui vous attend le lendemain. Exceptionnellement, le village, pré-inca, est situé en bas. Les Incas ont repris les constructions existantes, y compris le temple du soleil, avec la croix andine, à trois « niveaux » (le serpent, la Terre ; le puma, la nature ; le condor, l’univers astral). Le temple a été envahi par les Espagnols avant qu’il n’ait pu être terminé. Ces derniers ont d’ailleurs été repoussés à cet endroit.
A l’intérieur du site, l’escalier est très raide et il existe un sens de circulation car c’est souvent bondé à midi. On peut identifier les rampes qui amenaient les pierres depuis une carrière sur le versant de la montagne en face. On aperçoit aussi un grenier sur quatre étages, las colcas, de l’autre côté du village, ainsi que des bâtiments militaires. Observez la forme de tête inca dans la montagne… Enfin, il y a un intéressant système de rigoles pour la distribution de l’eau en bas du site, avec une fontaine sacrée.
Le guide nous assure que le site a la forme d’un épis de maïs… car on y cultivait le maïs. Il essaie aussi de démonter les a priori, régulièrement remis à la page par des écrivains peu scrupuleux. Les portes sont petites en harmonie avec le lieu, il n’est pas question de la taille des habitants. Les constructions spectaculaires ne sont pas l’œuvre des extraterrestres puisqu’elles datent, tout de même, du XVe et XVIe siècle ! Le changement de microbus pour accéder à Ollantaytambo s’opère à Urubamba.
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Salinas, les cultures de sel en terrasses
Les Salinas de Maras sont toutes aussi exceptionnelles et surtout très insolites. Quelque 4 000 bassins, dont certains exploités avant l’arrivée des Incas, font leur apparition au détour d’un virage, dans un patchwork de verts. La vallée est baignée dans l’eau salée grâce à une source chargée en minéraux. Le travail est communautaire, et plus de 700 familles y sont associées. Les ânes sont chargés de sacs de sel. On ne retire que 11 grammes de sel par litre. Un kilo de sel coûte 8 soles à la vente.
L’entrée vous coûtera 20 soles tout de même (non incluse dans le billet de la Vallée sacrée), avec un petit sachet de sel offert. Goûtez au sel noir fumé qui est absolument incroyable. Les bus depuis/vers Urubamba déposent à une bifurcation à 8 km de Maras. De là, des taxis font la navette jusqu’au village, jusqu’à Moray et jusqu’aux Salinas. A plusieurs, on négocie un prix intéressant. Tout comme Moray, il est possible de s’y rendre en marchant.
Moray, le laboratoire agricole circulaire
Moray est un site atypique où l’on peut admirer un ingénieux système de terrasses incas en amphithéâtre, creusées dans de petits cirques naturels. L’objectif était, explique-t-on, de tester les différents niveaux pour déterminer les conditions optimales pour chaque culture. On peut descendre jusqu’en bas mais il faut de bonnes jambes pour grimper les marches.
Chinchero, village typique de tisserands
A Chinchero, les terrasses sont cette fois-ci trapézoïdales. Nous entrons dans une charmante église au toit de bois peint avec des pigments naturels. La chevelure des statues, couvertes de rouge sang, m’impressionne. La peinture de dévotion, sans aucune perspective, vaut aussi le détour. Dans ce village très typique avec ses étroites rues pavées, on croise de nombreux tisserands.
Ne ratez pas le centre textile. Ce sympathique petit complexe possède quelques lamas et cuyes (cochons d’Inde) pour ceux qui n’en auraient pas encore vus. Les femmes en tenue traditionnelle vont vous montrer tout le process pour nettoyer, colorer avec des pigments naturels puis tisser la laine. Le tout avec de l’humour ! A défaut d’acheter quelque chose, laissez un pourboire pour les explications.
A Chinchero, vous pouvez manger pour pas cher. Le dimanche, profitez du marché où se rendent les habitants de la région en costume traditionnel. Vous pouvez aussi acheter de l’artisanat qualitatif et à prix intéressant. A la bifurcation de Maras, le bus passe pour Chinchero. Ensuite, il faut rentrer en taxi partagé à Cuzco.
Pisac, un site en guide d’introduction
Les touristes commencent généralement la découverte de la Vallée sacrée par Pisac. C’est une bonne introduction pour comprendre le type de construction des Incas. Le village est situé en haut des cultures, sur une zone incultivable.
Les terrasses irriguées, à flanc de montagne, permettent d’augmenter l’espace cultivable du fond de la vallée. Les marches sur les terrasses sont incroyablement grandes ! On estimait à 2 000 le nombre d’habitants à Pisac, avec une moyenne de huit personnes par maison. Les constructions sont penchées, et donc antisismiques. Les pierres sont assemblées entre elles sans ajout de matériaux.
Et vous, quel est votre site préféré de la Vallée sacrée ?