Le Costa Rica compte vingt-sept parcs nationaux et des réserves naturelles. Destination écotouristique par excellence, ce pays ravira les amoureux de la nature et de la faune tropicale. Quels sont les trois plus beaux sites à découvrir lors de votre séjour ?
Le Costa Rica concentre près de 6% de la biodiversité de la planète. Incroyable, non ? Près d’un tiers de son territoire est protégé par le Système national des aires de conservation, que ce soit sous forme de parc nationaux ou de réserves naturelles.
Manuel Antonio, le plus célèbre des parcs costariciens
Le parc Manuel Antonio existe depuis 1972. C’est le plus connu et le plus fréquenté des parcs du Costa Rica. Victime de son succès, ses visites sont désormais limitées à 600 personnes par jour. Il est aussi facilement accessible en bus depuis la station balnéaire de Quepos. Celle-ci se trouve le long de la côte Pacifique, un endroit idéal pour se remettre après les randos dans les volcans du centre. J’ai de bons souvenirs de l’hôtel La Colina.
Côté forêt, vous apercevrez facilement à Manuel Antonio, des singes, des lézards et des coatis, même sans guide naturaliste. Je vous conseille de vous éloigner des sentiers principaux, d’être silencieux et patient et de prendre des jumelles. Si vous pouvez vous le permettre, la visite est toujours plus intéressante avec un guide. Côté maritime, vous pourrez voir des baleines à bosse en saison (de décembre à avril) mais aussi des tortues marines et des dauphins.
Il fait très chaud à Manuel Antonio mais il y a beaucoup d’ombre. On peut aussi se baigner au parc, c’est mon meilleur souvenir. Même si le site est splendide, la nature devrait rester gratuite et accessible à tous, surtout qu’il y a très peu d’aménagements. Les prix au Costa Rica sont démentiels. Ils ont largement dépassé ceux des États-Unis sachant qu’aucun passe permettant d’en visiter plusieurs n’existe. Outre l’entrée à plus de 15 euros, il faut payer en supplément le parking, le guide ou la sortie en bateau. Notez qu’il est fermé le mardi et qu’il est conseillé de réserver en haute saison.
Les forêts de nuages de Monteverde
Le réserve de la biodiversité de Monteverde est une véritable forêt de nuages sur plus de 10000 hectares à 1440 mètres d’altitude. Elle se trouve à l’ouest de la capitale San José, au sud de La Fortuna et du volcan Arenal. Elle se visite à partir des villages de Santa Elena et de Monteverde. Le secteur est habité par d’anciens Quakers. Ce qui explique ce côté « suisse » avec des chalets, des plats copieux, du fromage et une ambiance montagnarde. La région est très humide, prévoyez votre poncho de pluie !
L’entrée à la Cloud Forest Monteverde coûte plus de vingt euros. Il est possible de réserver une sortie avec un guide spécialisé, en journée ou en nocturne, pour apercevoir des animaux. Plusieurs sentiers ont été aménagés pour tenter d’apercevoir le célèbre quetzal. A quelques kilomètres, vous trouverez la réserve naturelle de Santa Elena, moins fréquentée mais moins intéressante. Si vous restez deux jours, il existe aussi un herpétarium, un jardin des colibris, une volière à papillons et un sanctuaire pour les paresseux.
De nombreuses activités de loisirs se pratiquent en famille dans la forêt de nuages comme marcher sur les ponts suspendus au-dessus de la canopée. Pour certains hauts de 60 mètres, ils mesurent jusqu’à 170 mètres de long. Vous allez peut-être voir des singes sauter de branche en branche ! Les personnes à mobilité réduite peuvent utiliser un téléphérique ouvert qui survole la canopée. Au contraire, les sportifs préféreront tester la plus longue tyrolienne d’Amérique du Sud : 1,6 km. A 200 mètres de hauteur, la vitesse s’élève à 60 km/h. Il existe de nombreuses agences sur place comme Treetopia (ex Sky Adventures), Selvatura, 100% Adventure ou Monteverde Extremo Park.
Le Corcovado, le plus impénétrable des parcs du Costa Rica
Le parc national de Corcovado, au sud-est du Costa Rica, sur la péninsule d’Osa, se mérite. Il existe deux accès possibles. Le premier se fait côté ouest du parc. En voiture, on arrive à Sierpe via Palmar Norte, c’est la fin de la route carrossable. Il faut ensuite rejoindre par la mangrove Bahia Drake, où il y aussi un petit aérodrome. Puis un tour organisé vous conduit en bateau sur une plage du Corcovado, accessible seulement par la mer de ce côté là. Vous faites une balade avec un guide naturaliste équipé d’une longue vue puis vous rentrez dormir dans votre lodge. J’ai un bon souvenir de La Perla del Sur à Sierpe, en pleine mangrove, mais l’aperçu du parc reste trop superficiel.
La deuxième option, à mon avis plus intéressante mais beaucoup plus complexe à organiser, est de passer par Puerto Jimenez, côté est. Ne vous faites pas avoir, il faut encore rouler un bon moment le long de l’océan pour arriver à Playa Carate, où la route s’arrête net. Tout au long du chemin, vous verrez de nombreux hôtels dédiés à des retraites de yoga ou à des longs séjours de luxe. La Leona Eco Lodge est le dernier hébergement avant le parc. Il faut même traverser la rivière à pieds pour leur rendre visite et ils viennent vous chercher en buggy. Original mais effrayant avec le courant !
Dans ce cas, vous pourrez entrer dans le parc par Madrigual, faire une belle randonnée sur deux jours et dormir à la station des gardes forestiers. Cette excursion, comme la première, est onéreuse, mais vous aurez l’avantage de pouvoir réellement vous immerger dans le parc et de vous sentir seul au monde avec votre guide. Dans tous les cas, comme son accès est complexe et qu’il est moins fréquenté, le parc national Corcovado permet en théorie de voir des animaux « plus intéressants » comme le jaguar, le puma ou le tapir. Mais évidemment, c’est en théorie…
Et vous, quels parcs vous tentent au Costa Rica ?