Quito, et la « Mitad del mundo »

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La Mitad del Mundo, la séparation symbolique entre les deux hémisphères.

Premières impressions de l’Equateur à mon arrivée à Quito, la capitale. Son intérêt réside principalement dans sa proximité avec la Mitad del Mundo, séparation symbolique entre les deux hémisphères. 

Je garderai toujours l’image de Quito comme d’une cuvette brumeuse entourée de montagnes. Une version exotique de Grenoble, en quelque sorte, que l’on pourrait croire, vue d’avion, ensevelie sous la neige. 

Après quinze heures de vol, et une escale à Madrid, la bonhomie de notre chauffeur de taxi à l’aéroport est la bienvenue. Immédiatement, il nous parle en espagnol… et nous perd dans la ville.

Quito, ville du Sud

Quito, c’est d’abord un centre colonial, classé au patrimoine culturel de l’Humanité par l’Unesco en 1978. Au Nord, s’étend la Mariscal, un quartier moderne où les gringos font la fête, et dont les citadins sont très fiers. Comme dans beaucoup de villes en voie de développement, consommation et modernité font l’objet d’un véritable culte, au détriment du patrimoine et des traditions. Mais nous y reviendrons plus tard…

Partout, on peut voir des affiches de petits blancs vantant les mérites d’un dentiste ou d’un appareil électronique. On fait la publicité des médecins comme des alarmes pour protéger les maisons. Quarante-cinq dollars payables en trois fois : une affaire.

Au sud de la ville, les quartiers pauvres. On dit d’ailleurs que la vierge de Quito, orientée au Nord, leur tourne le dos. Complètement au Nord, on retrouve la banlieue résidentielle, où de modestes maisons poussent comme des champignons.

A Quito, je remarque pour la première fois ce que j’appellerai ensuite « l’absence de misère dans la pauvreté ». Les gens n’ont rien, mais gardent sourire et dignité. A première vue, on ne voit pas dans le centre-ville, du moins je n’ai pas vu, d’enfants sur le bord des routes mendiant de la nourriture.

Séparation entre les deux hémisphères

Je voyage en Equateur avec Daphné, une amie française. Je ne m’étendrai pas sur nos visites, mais plutôt sur la joie intense que me procurent ici les transports en commun. De la musique, une foule de gens massés les uns contre les autres, le petit pincement au cœur qui vous oblige à serrer bien fort votre bagage, les vendeurs de glaces à la sauvette, et des scènes de la vie quotidienne, sous un soleil étouffant, défilent sous nos yeux ébahis.

A la Mitad del Mundo, la ligne qui sépare symboliquement les deux hémisphères, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, un monument, érigé en 1979 et accompagné d’un musée ethnographique, se visite. Je m’attarde surtout au musée des insectes, prémices de ce qui nous attend dans les jours à venir en Amazonie. On raconte que la ligne de l’Equateur est en réalité décalée de quelques dizaines de mètres. Dans le charmant mais artificiel petit village du site, nous dégustons notre dernier hamburger frites.

Lire ici le récit de mon volontariat à Shiripuno

Quito, ville coloniale

Je ne me suis promenée qu’une demi-journée dans le centre-ville colonial de Quito, et, malgré ce que peuvent en dire les guides, cela me semble suffisant.

Autour de la plaza de la Independencia, on trouve le palais présidentiel de Rafael Correa (NDLR : ancien président jusqu’en 2017), largement surveillé par la police, omniprésente dans la ville, l’église de la Compania de Jesus et la cathédrale Primada de Quito.

Plus loin, l’église San Francisco est réputée pour ses peintures. La rumeur populaire dit que le diable a aidé à sa construction. Ma préférence va à la basilique del voto nacional et à ses gargouilles. Près de notre hôtel, situé dans le quartier mal famé de la Ronda, Santo Domingo est également une place fort sympathique.

Nous rencontrons Marcelo à notre hôtel, un contact indien qui étudie le français pour devenir guide de haute montagne. Bien qu’Equatorien, il nous laisse son sac à dos pour la nuit, de peur d’être ennuyé le soir dans l’ecovia, la ligne de bus « propres » qui traverse la ville.

Et vous quelles ont été vos impressions à votre arrivée en Equateur ?

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