A quoi ressemblent les campements bédouins du Wadi Rum ?

Coucher de soleil avec les bédouins dans le désert du Wadi Rum.
Coucher de soleil avec les Bédouins dans le désert du Wadi Rum.

Lors d’un séjour dans le désert de sable rouge du Wadi Rum en Jordanie, il est nécessaire de dormir au moins une nuit dans un campement bédouin. Comment le choisir et à quoi faut-il s’attendre en matière d’hygiène et de température ?

Les excursions pour le Wadi Rum se réservent auprès d’une agence touristique, au centre des visiteurs ou directement auprès des Bédouins qui tiennent un campement. Elle inclut une balade en jeep de plusieurs heures à la découverte des différents points d’intérêt, une randonnée à dos de dromadaire et une nuit dans un campement avec pension complète. C’est indispensable pour voir le coucher et le lever du soleil. Vérifiez bien l’ensemble des prestations incluses dans le tarif.

Des conditions d’hébergement confortables

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, la plupart des campements actuels sont en fait davantage de petits hôtels que des tentes bédouines. Il y en a pour tous les goûts : du relativement authentique au lodge de luxe avec piscine ou bain bouillonnant pour admirer la voie lactée en plein désert. Dans tous les cas, je vous conseille de choisir un hébergement à taille humaine pour mieux profiter de l’expérience. C’était le cas du Beyond Wadi Rum où j’ai passé la nuit.

Sur ces campements permanents, il y a un réfectoire où l’on prend les repas sur des tables et avec des couverts. Ils sont propices à la rencontre avec les autres visiteurs. Nous y avons mangé du poulet cuisiné « au barbecue », enfoui dans le sable. On trouve des sanitaires en dur avec des toilettes occidentales et des douches (pas toujours chaudes). Il y a aussi l’électricité pour charger son téléphone portable et de la lumière pour se déplacer la nuit, grâce à des panneaux solaires. Parfois, les camps disposent même du wifi ou de la climatisation !

Les hébergements les plus modernes proposent désormais des bulles panoramiques avec une partie transparente pour admirer les étoiles et le lever du soleil, comme on en voit en Laponie ou en Islande. C’est romantique certes, mais attention à la promiscuité et au manque d’intimité si la vitre est orientée vers le lit et non vers le ciel ! On ne pense malheureusement pas toujours à ce genre de détails…

Réfléchir à la localisation du camp dans le désert

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Beaucoup de campements se trouvent dans la zone préservée, à proximité des attractions naturelles. Les premiers camps sont situés à proximité du village de Rum où les Bédouins se sont sédentarisés. Ils sont généralement lovés contre des montagnes, parfois à proximité d’une grotte, pour s’abriter du vent. Pratique d’accès et moins chers, vous n’aurez toutefois pas vraiment la sensation d’être « seuls au monde » avec toutes les jeeps qui passent. Je vous suggère plutôt un camp reculé pour une immersion complète dans le désert. Mieux, optez pour un bivouac au confort plus rudimentaire.

Avec le développement intense du tourisme dans les années 2000 en Jordanie, on compte environ cent cinquante camps dans le Wadi Rum, dont la plupart n’ouvrent qu’en haute saison. Ils sont généralement orientés de sorte que l’on puisse voir le lever et/ou le coucher du soleil facilement. Des camps XXL, eux, sont situés en bordure de route pour les grands groupes menés par des tour-opérateurs. En toute logique, plus le camp est éloigné, plus il est cher.

Mon avis sur la nuit dans le désert du Wadi Rum

Si le désert rouge m’a séduite dans son ensemble, notamment en raison de la jolie couleur brique de son sable, je dois reconnaître que j’ai été déçue par le manque d’authenticité de l’expérience. J’ai déjà eu l’occasion de dormir à trois reprises dans le désert : à Merzouga au Maroc, à Jaisalmer en Inde et dans un camp bédouin en Cisjordanie. Ces expériences, très bon marché, correspondaient davantage à mes attentes.

L’arrivée au campement se faisait à dos de dromadaire et non en jeep. Les tentes étaient modestes, ouvertes sur le désert, avec de simples matelas et des couvertures (sentant la chèvre…). Quant aux repas, ils étaient pris à même le sol et avec les mains, en compagnie d’une famille bédouine complète. Résultat, on avait vraiment l’impression de partager une tranche de vie avec les habitants des sables. En revanche, au Wadi Rum, nous avons pu danser avec eux et fumer la chicha pendant la veillée, ce qui était très sympa.

Toutefois je reconnais que ne pas avoir froid la nuit et pouvoir se débarbouiller sont des avantages non négligeables des campements du Wadi Rum. Ils correspondent davantage aux nouveaux modes de voyages, plus exigeants et moins roots. Ils ne gâchent de surcroît rien à la beauté naturelle du site, classé « zone protégée ». Leurs couleurs et leurs formes sont très harmonieuses et c’est un détail important à souligner.

Et vous, racontez moi un souvenir du désert...

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