Le Panama, une excellente alternative au Costa Rica
Riche biodiversité, archipels incroyables, population autochtone, culture omniprésente… Le tout pour moins cher. Misez sur le Panama plutôt que sur son voisin le Costa Rica.
Le Panama est un pays plus authentique et moins touristique que son voisin le Costa Rica. Les sites naturels et les plages sont préservés du tourisme de masse. C’est déjà un gros plus ! La diversité des paysages (plages, montagnes, forêts tropicales et ville moderne) est davantage condensée. Il est possible de nager sur la Côte Pacifique et dans la mer des Caraïbes dans la même journée. Au Costa Rica, les distances sont plus longues et les trajets plus complexes voire impossibles en transports en commun. Enfin le Panama présente un atout unique : son canal, trésor d’ingénierie.
Une biodiversité qui n'a rien à envier au Costa Rica
Le Costa Rica s’est fait connaître grâce à son « or vert ». Avec près de 30 parcs nationaux, on estime que 25 % de son territoire est protégé. Le Costa Rica abrite d’ailleurs 6 % de la biodiversité mondiale. De sacrés arguments. Toutefois, contrairement à ce que l’on peut penser, le Panama n’est pas en reste. On y croise très facilement des paresseux et des coatis en pleine ville de Panama City. La forêt tropicale est aussi omniprésente aux abords du canal de Panama, même si on compte moins de parc nationaux.
Boquete et Valle del Anton représentent des stations climatiques idéales pour les amateurs de nature. Il y a même le volcan Baru au Panama, même s’il ne vaut pas Poas ou Arenal du Costa Rica, soyons honnêtes. Le Panama est aussi une excellente destination pour la plongée sous-marine et le snorkeling (Coiba, Bocas, San Blas) et l’observation des baleines sur la côte Pacifique (saison entre juillet et octobre).
Des plages de rêve aux San Blas et à Bocas
Contrairement au Costa Rica, les plages paradisiaques sont accessibles gratuitement au Panama. En effet, les parcs costariciens de Cahuita, Manuel Antonio ou encore Corcovado sont des parcs naturels bordés de plages idylliques mais est-ce vraiment normal de devoir payer pour se baigner ? En plus les infrastructures sont insuffisantes – ce n’est pas comme dans les parcs des Etats-Unis.
Au Panama, deux archipels s’offrent à vous. Certes, l’excursion aux San Blas, ou comarque de Guna Yala, est onéreuse car vous devez prendre un tour organisé. Ses îles paradisiaques et atolls déserts uniques au monde sont gérés par les indigènes Gunas. En revanche, à Bocas del Toro, toutes les plages sont accessibles et ont leur spécificité. Ambiance bohème, snorkeling, surf, plages superbes ne manqueront pas de vous séduire. Plus proches de Panama City, l’île de Taboga et l’archipel de Las Perlas sont aussi de belles alternatives.
Des peuples autochtones aux traditions vivaces
Autre point très positif au Panama, la culture indigène est encore très présente. Il existe sept groupes autochtones au Panama : Guna, Ngöbe, Buglé, Teribe/Naso, Bokota, Emberá, Wounaan et Bri bri. Ce qui représente environ 12% de la population totale, soit six fois plus qu’au Costa Rica.
Avec 72 %, les Métis sont les plus représentés au Costa Rica devant 14 % de Blancs, 10 % de Noirs et seulement moins de 2 % d’Amérindiens. Massacrés par les espagnols, ils sont concentrés dans des réserves excentrées. Au Panama, il est en revanche fréquent de voir des Gunas en tenue traditionnelle à Panama City. Les Emberas accueillent aussi les visiteurs dans leurs communautés en pleine jungle, à moins d’une heure de la capitale.
Artisanat, cuisine... une culture omniprésente
Au delà des autochtones, la culture d’une manière générale est mise en valeur au même niveau que la nature au Panama. Panama City par exemple est beaucoup plus intéressante que San José, l’insipide capitale du Costa Rica, où d’ailleurs les touristes ne font qu’atterrir. Panama City est selon moi la capitale la plus intéressante d’Amérique centrale, de surcroît relativement sûre hormis quelques zones où les touristes n’ont de toute façon rien à faire.
Dans la zone d’El Interior, on ressent l’esprit des éleveurs de bétail très prégnant. Architecture typique, polleras (tenue traditionnelle, héritage des conquistadors), sombreros pintados, masques, vannerie, rhum… font partie des curiosités que vous allez découvrir. Des communautés indigènes, vous pourrez ramener les célèbres molas (carré de tissu brodé) gunas ou bien les parumas (jupes) colorées emberas. Même la cuisine est plus variée qu’au Costa Rica, où l’on mange en permanence riz, haricots rouges et poulet.
Des prix encore accessibles au Panama
Le Costa Rica est l’un des pays les plus chers d’Amérique latine, en particulier dans les zones touristiques comme San José, Tamarindo ou Manuel Antonio. Une TVA d’environ 13 % est imposée sur la plupart des services contre 7 % au Panama.
Contrairement au Costa Rica, à éviter pour un backpacker, le Panama reste donc relativement bon marché. Hébergement, nourriture, transport, excursions sont en moyenne 20–30 % moins chers qu’au Costa Rica. Il est en tout cas possible de loger dans des auberges dans leur jus, de prendre les transports en commun et de se nourrir pour une poignée de dollars. Les prix des excursions a malheureusement bondi ces dernières années car de nombreuses zones restent moins accessibles à défaut d’avoir du temps.
Au Costa Rica, la location de voiture de type jeep est quasiment indispensable. A cela s’ajoute le prix des parcs (20 dollars en moyenne) et surtout des lodges, certes magnifiques et à destination de voyageurs exigeants mais tenus par des expatriés et donc très onéreux.
En résumé, je vous conseille vivement de découvrir le Panama, même brièvement depuis le Costa Rica ou la Colombie. Vous risquez fort de tomber sous son charme. J’organise des séjours de 10 jours au Panama. Contactez-moi pour plus d’informations.
Et vous pour quel pays votre coeur balance ?